La mer n’est pas une poubelle, la terre non plus ! Et nous ne sommes pas des cobayes.

Communiqué du 16 septembre 2013 : 

La Fédération anti-nucléaire Bretagne, réunie samedi 31 août 2013 à Quimper, fait l’édifiant constat qu’avant, pendant et après les vacances, la mer est une poubelle nucléaire, la terre aussi. Albert Jacquard, humaniste d’une grande sagesse, qui nous a quitté ce 11 septembre 2013, répétait inlassablement que l’humanité court à son suicide si elle n’arrête pas le nucléaire.

-Le 19 juillet, prenait fin officiellement la « pêche à la ligne » des morceaux du M51 qui avait explosé début mai au large de la Pointe de Penmarc’h.  En effet la pêche traditionnelle avait été interdite dans une zone de 900 Km2. Pendant 15 jours, 20 bateaux de pêche, tirés au sort par le Comité des pêches du Finistère et la Préfecture maritime, ont reçu 2800 euros par jour pour « blanchir la zone » soit au total près d’un demi-million d’euros  ( lire Le Télégramme 27/08/2013). Le M51 est un missile destiné au transport de bombes nucléaires. Jusqu’à fin septembre la recherche continue et sera récompensée à hauteur de 300 euros par débris rapporté.

-Parallèlement dans le Pacifique, la centrale de Fukushima déversait et continue à le faire  350 tonnes par jour d’eau contaminée au Césium 137, au Strontium 90 (15 fois le taux normal de l’eau de mer) et quelques 60 autres radioéléments. La nappe s’étend jusqu’aux côtes du Canada et des USA et soucie les autorités sanitaires de ces pays, certains enfants présentent des pathologies anormales. De même les fûts « étanches » garantis 5 ans par le constructeur  (330000 tonnes à ce jour mentionnés dans Le Canard enchaîné du 11 septembre 2013) présentent des fuites qui contaminent zone de stockage et personnel de surveillance.

-Dans l’Est de la France, le Centre nucléaire militaire de Valduc et du CEA lançait un appel d’offres pour l’acquisition de 4000 autocuiseurs (cocotte minute) devant servir au transport de plutonium.

-L’ICEDA (Installation de Conditionnement et d’Entreposage de Déchets Activés) sur le site du Bugey est destiné à recevoir les déchets les plus radioactifs issus du démantèlement des réacteurs nucléaires. Pourtant en cas de rupture du grand barrage hydroélectrique  du  Vouglans situé en amont du site, les captages d’eau potable de la ville de Lyon située à 30 km du site du Bugey, seront tous empoisonnés. Plusieurs recours en justice ont été rejetés par le Conseil d’Etat ce printemps et le Président de la Commission d’Enquête publique relative au permis de construire de l’ICEDA vient de donner un avis favorable malgré 105 contributions défavorables contre 10 favorables.

Le nucléaire ce n’est pas que de l’électricité ! La Fédération anti-nucléaire Bretagne exige le désarmement de tous les sous-marins nucléaires français,  l’arrêt des programmes de recherche et développement de l’énergie nucléaire civile et militaire, l’arrêt de l’utilisation de l’uranium appauvri dans les armes dites « conventionnelles » utilisées dans la perforation des blindés et bunkers avec l’arrêt immédiat de tous les réacteurs nucléaires comme vient à nouveau de le faire le Japon ce 15 septembre 2013. Ses 54 réacteurs sont tous à l’arrêt. Nous ne voulons pas être les cobayes de la prochaine catastrophe, nous ne voulons pas apprendre à vivre avec de la radioactivité dans nos assiettes, sur nos plages ou dans l’air que nous respirons.

Contacts presse :

Alain Rivat : 06 65 72 31 66 / Chantal Cuisnier : 06 84 14 58 87 / Cedric Cadoret : 02 56 22 02 37

La Fédération Anti-nucléaire Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement anti‑nucléaire breton, et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire.

Plateforme disponible sur les sites www.stop-nucleaire56.org et www.sortirdunucleairecornouaille.org

 

Fédération Anti-nucléaire Bretagne

6 rue de la Tannerie – 56000 VANNES

Email : fan-bretagne@laposte.net – Tel : 06 65 72 31 66